ABÉCÉDAIRE DE LA COP : G comme GIEC – Épisode 1.

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SÉRIE. Incendies, inondations, vagues de chaleur écrasante… la série de catastrophes de l’été a remis le GIEC dans toutes les bouches des commentateurs. Alors que la COP 26 se profile et que dans le même temps les injustices climatiques se creusent, si on se penchait sur ce fameux « GIEC » qui a publié au cœur de l’été le 1er volet de son nouveau rapport. Épisode 1 : G comme GIEC.

GIEC ou ne pas être : quand la réalité rattrape la fiction.

En 1988, 2 institutions (l’organisation météorologique mondiale – OMM et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement – PNUE) des Nations Unies créent une équipe internationale de scientifiques pour fournir au monde des données sur le changement climatique d’origine anthropique.

Il ne s’agit pas là du teaser d’un nouveau blockbuster américain, mais du GIEC, « Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du Climat », qui compte 195 membres, soit la quasi-totalité des pays du monde.

Depuis 30 ans, cet organisme intergouvernemental évalue l’état des connaissances sur l’évolution du climat, ses causes et ses impacts. Il identifie les possibilités de limiter l’ampleur du réchauffement climatique. L’expertise scientifique est conduite par trois groupes de travail et une équipe spéciale pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre (GES).

  • Le groupe de travail 1 évalue les aspects scientifiques du système climatique et de l’évolution du climat.
  • Le groupe de travail 2 s’occupe des questions concernant la vulnérabilité des systèmes socio-économiques et naturels aux changements climatiques, les conséquences négatives et positives de ces changements et les possibilités de s’y adapter.
  • Le groupe de travail 3 évalue les solutions envisageables pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ou atténuer de toute autre manière les changements climatiques.
  • L’équipe spéciale pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre développe et améliore un guide méthodologique pour le suivi des émissions de GES. L’usage d’une telle référence commune favorise les travaux de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Le GIEC en Chiffres :

195 membres

2 500 experts scientifiques et relecteurs originaires de plus de 130 pays

831 auteurs

5 Rapports d’évaluation publiés et un 6e rapport spécial

3 thèmes

6 langues de travail

Schéma sur le déroulement par étape de l'élaboration d'un rapport du GIEC.

Source : Ministère de la Transition Écologique

Les Rapports du GIEC : un apport scientifique pour alimenter les négociations internationales sur le climat.

Le GIEC évalue l’état des connaissances les plus avancées sur le changement climatique et produit des rapports. Ainsi, entre 1990 et 2014, le GIEC a publié 5 rapports d’évaluations, qui ont permis :

  • la construction d’un consensus scientifique sur la réalité et les causes du réchauffement ;
  • une prise de conscience des risques de ce réchauffement climatique.

Les rapports sont « réécrits » 3 fois tout au long d’un processus qui dure 2 ans, et comportent 2 000 à 3 000 pages qui s’appuient sur des milliers d’études.

Le 6e Rapport du GIEC parait cette année. Son 1er volet a été publié en août dernier, en plein été de catastrophes naturelles à répétition.

En septembre 2018, à la demande des Etats, le GIEC a publié un rapport spécial exposant les conséquences d’un réchauffement climatique supérieur à 1,5° C et comparait les conséquences d’un réchauffement d’1,5°C à ceux d’un réchauffement de 2°C. Les conclusions, édifiantes, nous enseignent qu’une partie du réchauffement futur, et donc ses conséquences, est d’ores-et-déjà inéluctable.

Pour maintenir le réchauffement sous la barre du 1,5°C, les auteurs du GIEC estiment qu’il faudrait que toutes les grandes économies du monde réduisent de presque 50% leurs émissions de dioxyde de carbone d’ici 2030, et de 100% (zéro carbone) d’ici 2050. Pour atteindre nos objectifs, le GIEC nous indique qu’il faut « transformer la société de fond en comble » : les modes de production énergétique, les techniques agricoles ; les moyens de transport et habitudes de déplacement ; les règles de construction du bâtiment.

C’est sur la base des conclusions du GIEC que s’ouvrent les négociations internationales sur le climat, en premier lieu les COP internationales successives.

Ainsi, en 2016, près de 200 nations ont signé l’Accord de Paris dont l’objectif principal était la réduction des gaz à effet de serre pour contenir l’élévation de la température mondiale en dessous de 2°C par rapport à 1880 (année de référence) et de tenter de limiter cette augmentation à 1,5°C.

Retrouvez l’Episode 2 de G comme GIEC dans la prochaine Newsletter COP.

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