ABECEDAIRE DE LA COP : G comme GIEC épisode 3

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Dans ce 3e épisode de G comme GIEC, nous déplaçons les lorgnettes pour nous fixer sur les générations futures, celles qui vont être les plus impactées par la crise climatique et par les décisions que leurs aînés prennent aujourd’hui.  Certains ont commencé le combat pour prendre le destin de l’Humanité en main et montrer la voie. Tour d’horizon.

6e Rapport du GIEC : pour une augmentation massive de la sensibilisation !

Le GIEC est actuellement dans son 6e cycle d’évaluation, au cours duquel le groupement International d’Experts sur le Climat produira les rapports d’évaluation de ses trois groupes de travail, trois rapports spéciaux, un affinement du rapport méthodologique et le rapport de synthèse. Le rapport complet de 4 000 pages, sera officiellement publié en février 2022, après son approbation par consensus par les 195 Etats membres.

Si ce 6e rapport est bien plus alarmiste que le précédent de 2014, il a bien pour vocation d’éclairer les décisions politiques. Pourtant, avant février 2022, des réunions internationales cruciales sur le climat et la biodiversité vont se tenir, dont la COP 26. Aussi, les parutions des 1ers groupes de travail sont essentielles dans un contexte où seule une action collective des Etats pourra stopper la frénésie d’un réchauffement climatique qui parait aujourd’hui inarrêtable.

Pour Hoesung Lee, Président du GIEC qui dirige la préparation du rapport de synthèse, il est impératif d’aller « au-delà des principales conclusions des rapports spéciaux et des contributions des groupes de travail » car « Le plus grand défi et la plus grande opportunité pour le rapport de synthèse du sixième rapport d’évaluation est l’augmentation massive de la sensibilisation du public au changement climatique depuis le cinquième rapport d’évaluation, et la volonté des gouvernements et d’autres acteurs de relever le défi ».

Sensibiliser et agir, vite !

En août dernier, le 1er groupe de travail a rendu son rapport, avec 5 scenarios, entre projection cataclysmique et espoir.

Cataclysmique, si rien ne change. « Les niveaux actuels d’adaptation seront insuffisants pour répondre aux futurs risques climatiques », prévient le Giec. « La vie sur Terre peut se remettre d’un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes…L’humanité ne le peut pas » précise le résumé technique.

De l’espoir, si nous agissons vite, collectivement. Si les 1ères conclusions du GIEC sont extrêmement alarmistes, elles proposent à l’Humanité de changer son destin en prenant très vite des mesures drastiques.

Un rapport pour éclairer les décisions politiques – Une jeunesse pour changer le destin de l’Humanité !

« Ce rapport nous confronte à la réalité » alerte Valérie Masson-Delmotte, co-Présidente du groupe de travail I du GIEC.

Incendies, malnutrition, multiplication des réfugiés climatiques, pénurie d’eau, élévation du niveau des mers, extinction d’espèces…la terre telle que nous la connaissons sera totalement transformée quand les enfants nés au moment de la parution du 6e rapport du GIEC auront 30 ans.

La jeune génération semble avoir davantage conscience des ravages du dérèglement climatique que ses aînés, à l’instar de la plus médiatisée d’entre eux, Greta Thunberg, qui déclarait à l’ONU : « Vous avez volé mes rêves et mon enfance ! ».

Depuis le lancement des grèves scolaires « Fridays for Future » par l’activiste suédoise en 2018, on compte près de 2 500 mobilisations de la jeunesse à travers le monde.

Cette jeunesse, consciente que les dirigeants actuels ne seront plus là pour souffrir avec elle des conséquences de l’inaction face au dérèglement climatique, sait qu’il faut agir très vite et de façon massive.

Refuser la passivité ; Agir à son échelle en bousculant les codes ; Assumer d’être la dernière génération à pouvoir mettre fin aux changements climatiques…Tour d’horizon de jeunes mobilisés à travers le monde.

AFRIQUE – OUGANDA – Leah Namugerwa. 15 ans – Activiste contre la déforestation et le plastique

Originaire du district de Mukono, elle assiste d’abord impuissante et désolée à la déforestation de sa région en raison de l’expansion de Kampala, la capitale ougandaise voisine. Inspirée par la jeune militante suédoise du mouvement Fridays For Future, Leah se lance à son tour, à 14 ans, dans un combat pour la planète. Elle organise toute seule sa première manifestation pour la défense de l’environnement un vendredi de février, dans une banlieue de Kampala. Pour son 15e anniversaire, elle décide de planter 200 arbres, pour alerter sur les dommages causés à l’environnement dans son pays. Leah est à l’origine d’une campagne pour inciter la ville de Kampala à interdire l’usage des sacs plastiques.

USA – Madeleine Tew, 16 ans – Fondatrice de l’ONG « Zero Hour »

Témoin des ravages des ouragans Sandy et Irene en 2011 et 2012, la jeune américaine a co-fondé une organisation d’adolescents qui veulent réveiller les consciences des adultes sur l’urgence climatique. L’organisation est aussi impliquée dans le procès intenté par des enfants contre l’État fédéral, accusé de violer leurs droits constitutionnels en émettant trop de gaz à effet de serre.  Après avoir levé 100 000 dollars, l’adolescente continue activement son combat car dit-elle « Il me reste deux ans avant d’aller à la fac, six ans avant de trouver un travail et 11 ans avant que la planète subisse les effets irréversibles du changement climatique. »

AFRIQUE – KENYA – Ellyanne Wanjiku Chylstun, 8 ans – lauréate du prix « Eco-Warrior du tourisme écologique eu Kenya »

Inspirée dès l’âge de 4 ans par l’histoire de Wangari Maathai, célèbre biologiste, qui lança en 1977 le mouvement de la ceinture verte « Green Belt Movement  » pour encourager les femmes dans le Kenya rural à planter des arbres afin d’améliorer leurs conditions de vie, la jeune Ellyanne a déjà planté 469 arbres, seule ou avec ses amis des écoles du comté de Nairobi.

USA – NEW-YORK – Alexandria Villasenor, 14 ans. Activiste pour la justice climatique.

Inspirée par Greta Thunberg, la collégienne new-yorkaise a pendant de longues semaines fait grève seule sur un banc de la Big Apple. Ils sont aujourd’hui des centaines à faire l’école buissonnière chaque vendredi à ses côtés pour sauver la planète. Alexandria fait partie du groupe de 16 adolescents qui ont lancé la pétition « Children vs Climate Crisis » auprès du Comité sur les droits de l’enfant de l’ONU.

EUROPE – POLOGNE – Inga Zasowska, 13 ans. « La grève des vacances pour le climat »

À 13 ans, Inga Zasowska a passé tous les vendredis du mois de juillet 2019 devant le parlement polonais, avec sa pancarte « La grève des vacances pour le climat ». Une action pour exhorter le gouvernement à agir enfin pour lutter contre le dérèglement climatique.

ASIE – THAILANDE – Ralyn Satidtanasarn dit Lilly, 12 ans – « Guerrière contre le plastique »

Selon l’ONG GREENPEACE, la Thaïlande est le 6e plus gros contributeur à pollution des océans. Lilly, jeune thaïlandaise de 12 ans, inspirée par la militante suédoise, a choisi de sécher l’école pour aller ramasser du plastique dans un canal de Bangkok. Du haut de ses 12 ans, Lilly a aidé à convaincre 2 grandes chaînes de magasins très répandus en Thaïlande à diminuer ou supprimer l’usage des sacs plastiques.

EUROPE – FRANCE – Iris Duquesne, 16 ans –

Iris Duquesne, jeune Bordelaise de 18 ans, commence à militer pour l’environnement à 15 ans quand elle s’installe à San Fransisco où son père est muté. Passionnée de surf, elle rejoint alors l’ONG « Heirs to our Oceans », une association de jeunes qui militent pour la préservation des océans. Iris fait partie des 16 jeunes qui ont porté plainte contre cinq États, dont la France, pour leur inaction face au dérèglement climatique. Aux côtés de Greta Thunberg, elle avait pris la parole en marge du sommet de l’ONU le 23 septembre 2019.

 

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