« G comme GIEC » : 5e et dernier épisode

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On a coutume de dire qu’on garde le meilleur pour la fin, mais dans le cas des rapports du GIEC, on dirait plutôt que la fin justifie le meilleur. Meilleure implication, meilleure sobriété, meilleures ambitions, meilleures transformations, meilleurs engagements, meilleure équité sociale, meilleures actions concrètes… Face à une crainte de fin du monde, le dernier volet du rapport du GIEC (groupe de travail III) nous donne des clés à activer rapidement pour mettre fin au dérèglement climatique. Suivez le guide.

Groupe de travail 3 du GIEC : Une évaluation mondiale des progrès et engagements et les moyens d’action pour atténuer le dérèglement climatique

Le GIEC « groupement International d’Experts sur le Climat » se compose actuellement de trois groupes de travail et d’une équipe spéciale. Ceux-ci sont appuyés par des unités d’appui technique.

– Le Groupe de travail I (nouvelle fenêtre) se charge des éléments scientifiques de l’évolution du climat,

– Le Groupe de travail II (nouvelle fenêtre) des conséquences, de l’adaptation et de la vulnérabilité,

Le Groupe de travail III (nouvelle fenêtre) de l’atténuation du changement climatique.

1er Volet du 6e rapport du GIEC : Un état des lieux passé-présent-futur de la crise climatique pour Sensibiliser et agir, vite !

En août 2021, le 1er groupe de travail a rendu son rapport, avec 5 scenarios, entre projection cataclysmique et espoir.

Cataclysmique, si rien ne change. « Les niveaux actuels d’adaptation seront insuffisants pour répondre aux futurs risques climatiques », prévient le Giec. « La vie sur Terre peut se remettre d’un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes…L’humanité ne le peut pas » précise le résumé technique.

De l’espoir, si nous agissons vite, collectivement. Si les 1ères conclusions du GIEC sont extrêmement alarmistes, elles proposent à l’Humanité de changer son destin en prenant très vite des mesures drastiques.

Chiffres clés du groupe de travail I :

234 auteurs représentant 65 pays

14 000 publications scientifiques analysées

Plus de 78 000 commentaires passés en revue

2ème Volet du 6e rapport du GIEC : Impacts du changement climatique et capacité d’adaptation – les experts tirent la sonnette d’alarme !

Le groupe de Travail II, qui a publié le 2e volet du 6e Rapport du GIEC le 28 février dernier, a analysé des milliers d’études pour dresser un panorama des impacts du dérèglement climatique à partir de l’observation des écosystèmes, de la biodiversité, des sociétés humaines à l’échelle globale et régionale.

Le groupe de Travail II a ainsi travaillé sur les impacts, l’adaptation et la vulnérabilité des sociétés humaines et des écosystèmes au changement climatique.

A RETENIR :

– le rôle important de la justice sociale dans l’adaptation au changement climatique.

sans changement, il sera impossible de s’adapter.

les modèles actuels de développement non durable augmentent l’exposition des écosystèmes et des personnes aux risques climatiques.

Si des progrès dans la mise en œuvre de l’adaptation ont été observés dans tous les secteurs et toutes les régions du monde, ils sont répartis de façon inégale.

Il existe des options d’adaptation réalisables et efficaces qui peuvent réduire les risques pour les personnes et la nature. Ces options diffèrent selon les secteurs et els régions.

Des réponses globales, efficaces et innovantes peuvent exploiter les synergies et réduire les compromis entre adaptation et atténuation.

– Le développement résilient au climat est possible lorsque les gouvernements, la société civile et le secteur privé font des choix de développement inclusifs qui donnent la priorité à la réduction des risques, à l’équité et à la justice.

La sauvegarde de la biodiversité et des écosystèmes est fondamentale pour un développement résilient au climat, compte tenu des menaces que le changement climatique fait peser sur eux et de leur rôle dans l’adaptation et l’atténuation.

Chiffres clés du groupe de travail II :

270 auteurs représentant 67 pays

675 auteurs collaborateurs

34 000 références scientifiques

3e Volet du 6e rapport du GIEC : Un état des lieux de la crise climatique et des moyens pour agir

Le rapport du groupe III paru le 4 avril dernier fait le bilan des émissions de gaz à effet de serre passées et présentes ; et émet des perspectives sur celles à venir. Il présente également les moyens d’action pour les réduire, en avançant des options par grands secteurs ou systèmes.

Il s’agit d’une évaluation mondiale, qui donne à date les progrès constatés en matière de réduction du changement climatique, et les engagements pris.

En présentant des scénarios de baisse des émissions de gaz à effet de serre, le groupe de Travail III propose des moyens d’action.

Dans le prolongement des constats et conclusions des 2 premiers groupes de travail du GIEC, l’analyse du groupe de travail III montre de nouveau qu’il est impérieux d’agir vite et dans tous les secteurs pour espérer limiter le réchauffement climatique de la planète à 1,5°C.

Si des politiques climatiques ont été mises en place, elles apparaissent encore largement insuffisantes pour atteindre la trajectoire fixée par les COP internationales.

Et maintenant on fait quoi ?

Des solutions pour un monde bas-carbone :

  • Réduction drastique des émissions 

Pour pouvoir respecter l’Accord de Paris et limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C, le pic des émissions devra être atteint entre 2020 et 2025 au plus tard, pour ensuite passer dans une phase de baisse jusqu’à atteindre la neutralité carbone en 2050.

  • Sobriété

Pour réduire nos émissions de GES de 40 à 70% d’ici 2050, il faut rapidement changer nos habitudes et adopter un mode de vie plus sobre : condition essentielle qui demande des engagements sociétaux et politiques forts.

  • Neutralité planétaire

Pour l’atteindre : une réelle transition entre les énergies fossiles et les énergies bas-carbone est impérative.

  • Émissions négatives

Indispensables à l’atteinte de la neutralité planétaire, le développement de puits de carbone, naturels ou technologiques doit être largement engagé.

  • Développements technologiques

Même s’il ne s’agit pas d’une réponse totale et durable, l’innovation technologique au service de la réduction des émissions de GES (électrification des véhicules, énergies renouvelables, matériaux de construction bas-carbone etc.) est l’un des leviers dans la transition énergétique.

  • Équité sociale

L’équité et la justice sociale renforcent la participation significative de tous les acteurs et la motivation des sociétés à atténuer le changement climatique.

  • Engagements politiques et financiers

Si des politiques climatiques sont aujourd’hui en place, elles restent insuffisantes au regard des objectifs. Il est donc urgent de mettre en place de nouvelles réglementations fortes et radicales, dans les 3 ans.

Secteur indispensable pour accompagner la transition : la Finance tarde à prendre ses responsabilités et des engagements à la hauteur des enjeux pour lutter face au changement climatique.

Chiffres clés du groupe de travail III :

278 auteurs représentant

Analyse de 18 000 publications

Plus de 59 000 commentaires passé en revue

Les solutions, accessibles, existent bien. Le 6e rapport du GIEC sera ainsi déterminant pour les négociations de la COP 27, puisque sans volonté politique les solutions proposées par les experts internationaux ne pourront être mises en œuvre.

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