Journée mondiale de l’eau : « Les eaux souterraines : rendre l’invisible, visible »

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Ce 22 mars 2022, journée mondiale de l’eau, est l’occasion de rendre visibles les eaux souterraines, invisibles, mais jouant un rôle majeur dans notre quotidien, et pour la préservation de nos ressources en eau et de sa biodiversité associée.

Car en effet, il y a de l’eau dans le sous-sol ! Quand il pleut, l’eau ruisselle sur le sol pour rejoindre la rivière. Mais l’eau peut aussi s’infiltrer et circuler dans le sous-sol, puis s’accumuler, occupant alors tous les vides disponibles (pores, fissures) de la roche et des sédiments. Il s’agit de la nappe d’eau souterraine. Cette dernière se trouve dans un réservoir géologique (calcaires, sables, grès, …) appelé aquifère.

L’eau souterraine est utilisée pour de nombreux usages : eau potable, irrigation pour l’agriculture, industries, énergie, … . En 2019 en Centre-Val de Loire, l’eau potable est issue à 96% de prélèvements dans les nappes souterraines et l’irrigation pour l’agriculture à 92% (source : site de la Banque nationale des prélèvements quantitatifs en eau (nouvelle fenêtre)). Ces prélèvements peuvent s’avérer plus importants que le renouvellement de la nappe, diminuant ainsi son niveau. Des mesures de gestion peuvent être alors mises en place pour limiter les prélèvements afin de rétablir l’équilibre quantitatif.

Ces eaux souterraines sont souvent en interaction avec les eaux de surface. Par exemple, en période d’étiage, les eaux de la nappe peuvent alimenter les rivières et les zones humides ; et en période de crue, ces eaux de surface peuvent participer au remplissage de la nappe. C’est souvent le cas dans les zones de plaine, et donc en Centre-Val de Loire. Ainsi, les prélèvements dans les nappes souterraines peuvent avoir des impacts sur le débit des rivières et sur la qualité des milieux aquatiques et de sa biodiversité associée.

La Directive cadre sur l’eau, cadre réglementaire pour la gestion de l’eau, a pour objectif l’atteinte du bon état de toutes les eaux. Le bon état des eaux souterraines est caractérisé par un bon état quantitatif (pour nos usages et ceux de l’écosystème aquatique) et un bon chimique (nitrates et pesticides). En Centre-Val de Loire, 17% des masses d’eau souterraine sont en état quantitatif médiocre et 41% en état chimique médiocre (source : indicateur de l’ORB Centre-Val de Loire « Etat et suivi des milieux aquatiques » (nouvelle fenêtre)).

 

Pour aller plus loin : système d’information géographique des eaux souterraines (SIGES) en Centre-Val de Loire (nouvelle fenêtre)

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