L’année 2020 a été marquée par la chute des émissions de Dioxyde de carbone (CO2) des énergies fossiles sur toute la planète de 7%. De bons résultats dus, malheureusement, à l’épidémie de COVID19 et au ralentissement des activités humaines une bonne partie de l’année. Cette baisse aurait d’ailleurs pu être plus significative si les transports commerciaux et la production de certains sites avaient également diminué. Une très bonne chose donc, certes…Mais est-ce une « vraie » bonne nouvelle ?
Revenons en arrière…
Les Etats signataires de l’Accord de Paris en 2016 s’étaient à l’époque engagés à limiter le réchauffement climatique à 1,5° d’ici la fin du siècle en réduisant chaque année de 7% leurs émissions de CO2.
Or, ces mêmes Etats, libres d’agir ou non dans ce sens, n’ayant aucune contrainte formelle à respecter, n’ont à ce jour que très peu agi pour mettre en œuvre de profonds changements, dignes d’impacter leurs résultats.
Le constat annuel d’augmentation de 1,5% de gaz à effet de serre, depuis cette même signature et jusqu’en 2019, laisse donc à penser que le réchauffement de 3 à 4 degrés d’ici 2100 serait davantage à envisager.
Quelles actions, quelles perspectives ?
Les efforts des plus grands pays générateurs de CO2 seraient notamment à accompagner dans l’alimentation, le transport, l’agriculture ou le logement, principaux secteurs émetteurs de gaz à effet de serre aujourd’hui.
Le souhait de 120 pays de tendre vers une neutralité carbone, comme par exemple les Etats-Unis, l’Union Européenne, la Chine, etc., pourrait faire plafonner le réchauffement de la planète à 2,1° d’ici la fin du siècle.
Enfin, les consommateurs auront également une carte à jouer en évitant l’effet rebond de la surconsommation une fois l’épidémie passée. Limiter les voyages, l’achat de biens et de services spontanés et dénués de réflexion sur leurs répercussions environnementales pourraient ainsi contribuer à atténuer cet effet.
Espérons que ce ne soit pas un vœu pieux !
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