Mon Eco Geste : Comprendre et réduire l’empreinte carbone de son smartphone

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Nos smartphones ont pris une place considérable, presque indispensable dans nos vies : écouter de la musique, prendre des photos, trouver le meilleur itinéraire, régler ses achats, discuter en direct…  La liste est longue, l’outil précieux quel que soit l’âge, la situation professionnelle, le lieu d’habitation, l’utilité du smartphone n’est plus à démontrer. Mais savez-vous que ce précieux sésame a, dans la majorité des cas, une empreinte carbone catastrophique et un impact environnemental désastreux ? Un point s’impose sur la fabrication de nos téléphones et les astuces pour limiter leurs impacts sur l’environnement.

Smartphones : de la fabrication à l’utilisation, l’effroyable bilan carbone !

En 2020, 1,29 milliards de smartphones neufs ont été vendus malgré une baisse des ventes de l’ordre de 5,9% comparé à un an plus tôt (notamment à cause de la pandémie).

L’étape de la fabrication des smartphones représente à elle seule les ¾ de l’empreinte carbone de sa vie et que 82% de déchets sont générés au cours de cette phase ! Ensuite, vient la phase d’utilisation de ces appareils qui pèse le plus lourd. Les chiffres sont éloquents et glaçants : environ 50 métaux différents sont nécessaires, soit 200kg de matière pour 1 smartphone de 200g, ou l’équivalent de 60kg de Co2 ! De plus, les émissions de CO2 liées à leur fabrication est en hausse comparé aux smartphones d’ancienne génération, situation qui s’aggravent avec l’arrivée de la 5G.

Le cycle de vie d’un smartphone, de l’extraction des matières premières à la fabrication, au transport, à l’utilisation et au recyclage éventuel, est long et compliqué. Son effet sur l’environnement l’est également ! Selon l’ADEME, les principaux effets néfastes pour l’environnement (nouvelle fenêtre) sont l’épuisement des ressources, les atteintes à la biodiversité dues aux rejets toxiques et l’émission de gaz à effet de serre. De plus, la fin de cycle de vie de votre smartphone peut faire bouger le baromètre selon si le matériel est jeté à la poubelle, recyclé, ou reconditionné dans le meilleur des cas.

A cet impact on peut également ajouter l’impact social et sanitaire. L’utilisation d’eau pour la production de lithium pour fabriquer les batteries, menace la survie de certaines populations en Amérique du Sud. De même en République Démocratique du Congo, selon l’UNICEF, 40 000 enfants travailleraient dans des mines de coltan…

Alors, comment réduire notre emprunte carbone ?

En moyenne, les français changent de téléphone tous les deux ou trois ans et la majorité le change alors qu’il fonctionne encore…

Conserver son smartphone beaucoup plus longtemps

L’objectif est de prolonger son cycle de vie et ralentir la production et le renouvellement trop rapide de nos smartphones. Il suffit de ne pas succomber aux effets de modes, de marketing ou de nouvelles fonctionnalités plus ou moins utiles.

Acheter un smartphone reconditionné ou d’occasion

Un appareil neuf n’est pas forcément plus performant qu’un reconditionné ou d’occasion. Choisir l’occasion, c’est assurer une seconde vie à un appareil qui fonctionne encore et qui aurait pu finir à la poubelle, tout en faisant des économies comparées à un neuf. Si vous voulez plus de sécurité, tournez vous vers un appareil reconditionné : ce sont des appareils testés, réparés et revendus avec la plupart du temps une garantie. Et n’oubliez pas de recycler votre ancien smartphone plutôt que de le jeter ou le laisser dormir au fond de votre tiroir !

Choisir un smartphone plus durable

Si vous devez nécessairement en changer, tournez-vous vers un smartphone plus durable tel un Fairphone dont la conception et la production sont pensées par une entreprise hollandaise pour intégrer des contraintes environnementales et de commerce équitable. De plus, les différents modules de ce téléphone sont interchangeables : batterie, capteur photo… Jusqu’à 30% d’économie d’émissions de CO2 par rapport à un téléphone classique, merci la planète !

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